Questions-Réponses

Qu’est-ce que l’éducation complète à la sexualité (ECS) ?
L’éducation complète à la sexualité est une approche basée sur les droits, axée sur l’égalité des genres qui promeut des comportements responsables, sans risques et épanouissants pour les jeunes en milieu scolaire ou extrascolaire.

Son objectif est de faire en sorte que les jeunes bénéficient d’une éducation sexuelle complète, fondée sur les compétences de la vie courante, afin d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires

Elle vise à doter les enfants et les jeunes des connaissances, compétences, attitudes et valeurs pour faire des choix conscients, sains et respectueux concernant les relations interpersonnelles et la sexualité.

Les objectifs sont de permettre aux jeunes de : jouir de leur droit à la santé, au bien-être et à la dignité ; de développer des relations sociales et sexuelles respectueuses ; de conscientiser leur choix et de les éclairer sur la manière dont ils affectent leur propre bien-être et celui des autres ; de comprendre et d’assurer la protection de leurs droits tout au long de leur vie.

Pourquoi les jeunes ont-ils besoin d’une éducation complète à la sexualité ?
64% de la population d’Afrique de l’Ouest et Centrale a moins de 24 ans. Ces adolescent·e·s et jeunes ont d’importants besoins en matière de droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR). Chez les 15-19 ans, 43% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 52% des filles ont déjà eu des rapports sexuels, dont 95% sans utiliser de méthodes contraceptives. En Cote d’Ivoire par exemple, au cours de l’année scolaire 2012-2013, 77,6% des cas de grossesses non désirées concernent des élèves de 11 à 15 ans.

Lorsqu’ils passent de l’enfance à l’âge adulte, les jeunes sont en demande d’informations fiables qui les préparent à une vie sûre, productive et épanouissante. Bien enseignée, l’éducation complète à la sexualité répond à cette demande en leur permettant de prendre des décisions éclairées sur les relations et la sexualité et d’être suffisamment informés sur toutes les questions de violence fondée sur le sexe, les inégalités sexuelles, les grossesses précoces et non désirées, le VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).

Quels sont les principes directeurs de l’ECS ?
L’éducation complète à la sexualité joue un rôle crucial dans le traitement de la santé et du bien-être des enfants et des jeunes.

Elle permet de dispenser aux enfants et aux jeunes, progressivement et en fonction de leur âge, une éducation aux droits de l’homme, à l’égalité des sexes, aux relations, à la reproduction, aux comportements sexuels à risque et à la prévention des maladies ; elle permet de fournir toutes les informations nécessaires et essentielles à leur développement à toutes les étapes de leurs évolutions physique et psychologique ; elle offre aussi l’occasion de présenter la sexualité sous un angle positif en mettant en avant des valeurs comme le respect, l’inclusion, la non-discrimination, l’égalité, l’empathie, la responsabilité et la réciprocité.

Quels sont les impacts de l’ECS sur les jeunes ?
L’impact positif de l’ECS en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) des jeunes a été prouvé dans de nombreux pays. Mise en œuvre de manière adéquate, elle contribue à :

–        Limiter la désinformation et accroître les connaissances pertinentes

–        Réduire les comportements à risque en réduisant la fréquence des rapports sexuels non protégés et le nombre de partenaires sexuels.

–        Augmenter le taux d’adoption de comportements responsables tels que s’abstenir de rapports sexuels, recul de l’âge du premier rapport sexuel, et une utilisation accrue du préservatif et autres contraceptifs

–        Identifier et Renforcer les valeurs et attitudes positives en lien avec la SSR

–        Développer la capacité des jeunes à prendre des décisions éclairées et à s’y conformer

–        Améliorer la perception des normes des pairs et de la société.

–        Favoriser la communication avec les parents ou d’autres adultes de confiance. Les programmes axés sur l’égalité des genres sont substantiellement plus efficaces que les programmes faisant abstraction de cette question.

Qu’est-ce que la Santé et l’hygiène Menstruelles (SHM) ?
La SHM englobe à la fois :

-la gestion de l’hygiène associée aux menstrues c.à.d. les femmes et les adolescentes utilisent un matériel propre pour absorber ou collecter le sang menstruel, qui peut être changé en privé aussi souvent que nécessaire pendant la durée des menstruations, utilisent de l’eau et du savon pour se laver au besoin, et ont accès à des installations sûres et pratiques pour se débarrasser du matériel utilisé pour leurs menstruations. Elles comprennent aussi les faits de base liés au cycle menstruel et peuvent le gérer avec dignité et sans gêne ni peur

-les facteurs systémiques plus larges qui lient la menstruation à la santé, au bien-être, à l’égalité des sexes, à l’éducation, à l’équité, à l’autonomisation et aux droits. Ces facteurs systémiques ont été résumés par l’UNESCO comme étant des connaissances précises et opportunes, des matériaux disponibles, sûrs et abordables, des professionnels informés et à l’aise, l’orientation et l’accès aux services de santé, des installations sanitaires et de lavage, des normes sociales positives, l’élimination sûre et hygiénique et la défense et la politique.

Quels sont les risques liés à des pratiques nuisibles en matière de SHM ?
Une mauvaise gestion de la santé et l’hygiène menstruelles peut engendrer des séquelles physiques et psychologiques.

  • L’utilisation prolongée des mêmes protections et certaines pratiques peuvent accroître le risque d’infections.
  • Une hygiène insuffisante pendant la menstruation risque de provoquer des infections qui, si elles se répètent, peuvent mener à des infections graves de l’appareil reproducteur, voire la stérilité.
  • L’absence de protection ou l’utilisation de protections inappropriées peut également générer des fuites de sang, ce qui provoque honte et gêne.

En milieu scolaire : l’absence de latrines/toilettes séparées de celles des garçons, sécurisées (équipées de verrous), propres, respectueuses de l’intimité des filles peut contribuer à l’absentéisme et accentue le risque d’abandon scolaire.

Les femmes et les filles en situation d’extrême pauvreté ou de crise humanitaire sont plus susceptibles de devoir faire face à des difficultés augmentant, semblerait-il, les risques d’infections vaginales en raison d’une gestion inadéquate de l’hygiène menstruelle.

Les normes et les croyances culturelles peuvent également jouer dans la mauvaise gestion de la santé et l’hygiène menstruelles. Certaines pratiques, traditions et fausses croyances peuvent forger la stigmatisation et l’isolement des jeunes filles et des femmes pendant leur menstruation.

Faute d’informations et de connaissances appropriées, les filles et les femmes subissent des moqueries, des humiliations, des violences (mariage et grossesse des enfants).

Quelles sont les bonnes pratiques liées à SHM ?
De bonnes pratiques d’hygiène menstruelle limitent le développement d’infections de l’appareil urinaire ou reproducteur. Elles favorisent également le bien-être des filles en diminuant le stress, l’anxiété, la gêne et l’exclusion sociale ou l’isolement pendant les règles.

Les filles doivent avoir accès à des informations sur la santé menstruelle, mais aussi sur les moyens de gérer l’hygiène et les troubles menstruels :

  • Les filles et les femmes doivent avoir accès aux protections hygiéniques
  • Il est recommandé de se laver à l’eau et au savon doux, au moins 2 fois par jour.
  • Les filles ont besoin de connaître les différentes protections hygiéniques, de savoir comment les utiliser et les jeter de façon appropriée ; Elles peuvent ainsi décider du produit qu’elles souhaitent utiliser en fonction de leur contexte (acceptabilité culturelle, disponibilité, prix, confort, facilité d’utilisation ou d’accès à des installations d’eau et d’assainissement).
  • Les filles et les femmes doivent pouvoir changer leurs protections hygiéniques toutes les 2 à 6 heures (ou plus fréquemment si besoin) pour rester propres, éviter les infections, les tâches et pour se sentir bien.
  • Les protections en tissu réutilisables doivent être lavées à l’eau et au savon après chaque utilisation et séchées totalement. Les tissus humides peuvent être porteurs de microbes et provoquer des infections. S’il est impossible de les faire sécher au soleil (saison des pluies, absence d’intimité), il peut être plus pratique d’utiliser un fer à repasser ou de les étendre près d’un feu.
  • Les filles et les femmes doivent disposer d’eau et de savon dans un endroit intime pour se laver quand elles ont leurs règles et pour se laver les mains quand elles changent leurs protections hygiéniques.
Qu’est-ce que la précarité menstruelle ?
La précarité menstruelle désigne les difficultés de nombreuses femmes et filles à se payer des protections hygiéniques à cause de leurs faibles revenus. Le terme recouvre également la vulnérabilité économique accrue dont souffrent les femmes et les filles à cause du poids financier des protections hygiéniques dans leur budget. Ce poids financier n’inclut pas que les serviettes hygiéniques ou les tampons, mais aussi le coût des anti-douleurs ainsi que des sous-vêtements neufs.

La difficulté à pouvoir acheter des protections hygiéniques peut pousser les filles à rester chez elles et à ne pas se rendre à l’école ni au travail, avec des conséquences durables sur leurs résultats scolaires et leurs opportunités économiques. Cela exacerbe également les vulnérabilités déjà existantes et rend les femmes et les filles plus susceptibles d’utiliser des stratégies d’adaptation dangereuses.

La précarité menstruelle n’est pas seulement une question économique, mais aussi une question politique et sociale.

Quels sont les mythes et les tabous les plus fréquents autour de la menstruation ?
Les tabous autour des règles ont toujours existé et perdurent encore aujourd’hui dans beaucoup de cultures, sinon la majorité. Dans le monde entier et à toutes les époques, les idées fausses sur les règles ont conduit à l’exclusion des femmes et des filles de nombreux rôles ou environnements. Ci-dessous une liste non exhaustive :

Mythe : Les règles sont sales ou dangereuses

Le sang menstruel est composé de sang et de tissus, qui ne présentent aucun caractère particulier ni dangereux. Pourtant, à travers l’histoire, de nombreuses communautés ont pensé que la simple présence de femmes ayant leurs règles pouvaient être néfaste pour les plantes, la nourriture ou le bétail.

Des croyances similaires sont encore très courantes aujourd’hui. Certaines communautés pensent que les femmes et les filles peuvent répandre malheur et impureté pendant leurs règles (ou en cas de saignement vaginal). Cela les expose à des restrictions sur leur comportement au quotidien, notamment l’interdiction d’assister à des cérémonies religieuses, d’entrer dans des espaces religieux, de manipuler la nourriture ou de dormir sous leur propre toit.

La stigmatisation des règles affecte aussi la façon dont femmes et filles peuvent gérer leur hygiène menstruelle. Certaines cultures leur interdisent de toucher ou de laver leurs parties génitales pendant leurs règles, ce qui pourrait augmenter les risques d’infection.

Ces croyances ont aussi des conséquences sur la façon dont les femmes et les filles se débarrassent de leurs protections hygiéniques. Dans certaines régions, elles brûlent les serviettes hygiéniques pour éviter de jeter une malédiction sur les animaux ou la nature. Dans d’autres, on pense que brûler les protections hygiéniques rend stérile. Certaines communautés croient que si elles ne se débarrassent pas de ces produits de la manière adéquate, les filles peuvent avoir des règles ininterrompues toute leur vie.

Mythe : Certains aliments sont interdits aux femmes et aux filles en période de règles

De nombreuses communautés pensent que femmes et filles ne peuvent pas manger certains aliments lorsqu’elles ont leurs règles, comme les aliments aigres ou froids, ou ceux qui périment facilement. Il n’existe en fait aucune restriction médicale sur les types d’aliments que chacun·e peut ou doit manger, et les restrictions alimentaires peuvent même être dangereuses puisqu’elles limitent l’apport nutritionnel.

Mythe : Les règles montrent que les filles sont prêtes à être mariées ou à avoir des rapports sexuels

Dans de nombreuses régions du monde, les premières règles des filles (la ménarche) sont considérées comme le signe qu’elles sont prêtes pour le mariage, l’activité sexuelle et la maternité. Cela les rend vulnérables à toute une série d’abus, notamment le mariage d’enfants, les agressions sexuelles ou les rapports sous la contrainte et les grossesses précoces. Bien que les règles soient un des indicateurs de la fertilité, elles ne signifient pas que les filles ont atteint la maturité mentale, émotionnelle, psychologique ou physique. Dans de rares cas, la ménarche peut même avoir lieu vers l’âge de 7 ou 8 ans. Même des adolescentes plus âgées ne sont pas suffisamment matures pour prendre des décisions éclairées sur le mariage, l’activité sexuelle ou la maternité. 

Mythe : Les règles réduisent les capacités des femmes

La croyance selon laquelle les règles réduisent les capacités physiques ou mentales des femmes est également très répandue. Les femmes sont exposées à des commentaires dégradants sur la façon dont leurs règles affectent supposément leur état physique ou émotionnel. Elles sont parfois exclues de certains rôles ou positions hiérarchiques pour cette raison.

Mythe : Les vraies femmes ont leurs règles

Les femmes peuvent également être stigmatisées pour leur absence de règles. Celles qui n’en ont pas sont méprisées car elles « ne sont pas des vraies femmes ». Ces perceptions contribuent à décourager les femmes d’utiliser des contraceptifs qui affecteraient leurs cycles menstruels. Elles peuvent aussi avoir un impact très négatif sur les femmes qui n’ont pas de règles tous les mois, comme par exemple celles qui ont des cycles irréguliers ou les femmes transgenres.

Tabou : Il ne faut pas parler des règles en public

Le silence autour des règles peut mener à l’ignorance et à la négligence, y compris au niveau politique. Cela expose les femmes et les filles à la discrimination et à la précarité menstruelle, et a un impact terrible sur celles qui sont particulièrement vulnérables. Celles qui sont porteuses du VIH peuvent être discriminées sur leur accès aux installations sanitaires, aux protections hygiéniques et aux soins de santé. Celles qui vivent en prison ou sont détenues sous d’autres formes n’ont souvent pas accès aux protections hygiéniques.

 

Mythe : la menstruation est une question uniquement féminine 

S’il est vrai que la menstruation se produit dans les corps des femmes et des filles, ainsi que dans ceux des personnes non-binaires et transgenres, les questions d’hygiène menstruelle relèvent des droits de la personne et sont donc fondamentales pour la société tout entière. Cela signifie que les hommes et les garçons doivent être impliqués dans les conversations sur l’égalité des genres et dans la promotion des masculinités positives, en vue d’éliminer la stigmatisation et la discrimination associées aux règles.

Quel est le rapport entre menstruation et droits de la personne ?
L’inégalité des genres, l’extrême pauvreté, les crises humanitaires et certaines traditions dangereuses peuvent transformer le moment des règles en période de privation ou de stigmatisation. Au cours de sa vie, une femme passe en moyenne trois à huit ans à avoir ses règles, pendant lesquelles elle peut se trouver particulièrement victime d’exclusion, de négligence ou de discrimination.

Toute une série de facteurs affectent la façon dont les femmes et les filles sont traitées durant leurs règles, ainsi que pendant d’autres périodes de saignements vaginaux, notamment pendant la période qui suit l’accouchement.

Exclusion de la vie publique

L’un de ces facteurs est la croyance selon laquelle les règles sont quelque chose de sale ou de honteux. Cela contribue à la création de restrictions vis-à-vis des femmes et des filles pendant leurs périodes de saignements, qui existe dans de très nombreux pays (voire la majorité). Certaines de ces restrictions sont culturelles, comme l’interdiction de toucher la nourriture, d’entrer dans des espaces religieux ou bien l’obligation de s’isoler de la communauté. Certaines restrictions sont auto-imposées : filles et femmes peuvent avoir peur de participer à des activités habituelles – scolarité, sport ou événements sociaux. Toutes ces pratiques peuvent renforcer l’idée que les femmes et les filles ont moins le droit d’exister dans l’espace public, et qu’elles sont moins capables de participer à la vie publique.

Des obstacles aux opportunités

Une autre idée reçue et fausse considère que les capacités physiques ou émotionnelles des femmes et des filles sont diminuées par leurs cycles menstruels. Cette idée peut créer des obstacles à leurs opportunités, ce qui renforce l’inégalité des genres. En vérité, la plupart des filles et des femmes ne sont en aucun cas diminuées par leurs règles.

Des obstacles à l’hygiène et à la santé

La pauvreté et les crises humanitaires peuvent limiter l’accès des femmes et des filles à des protections hygiéniques adaptées à leur culture, ainsi qu’à des installations sanitaires sécurisées et préservant leur intimité.

Au sein des sociétés plus favorisées, les femmes et les filles vulnérables peuvent également avoir un accès limité à des installations sanitaires sûres et privées ainsi qu’aux protections périodiques, notamment celles qui font partie de systèmes scolaires appauvris, celles qui vivent en prison ou dans les foyers de sans-abris. 

Une vulnérabilité accrue

Le début des règles (ménarche) dans la vie d’une fille peut mettre en péril ses droits. Dans beaucoup de régions du monde, la ménarche est considérée comme le signe que les filles sont prêtes à être mariées et à avoir une activité sexuelle. Cela expose les filles à de nombreux abus, notamment aux violences sexuelles.

SHM et droits fondamentaux à la personne ?
De nombreux droits universellement reconnus sont mis en péril par la façon dont les femmes et les filles sont traitées durant leurs règles.

C’est notamment le cas :

  • Du droit à la dignité humaine– Lorsque femmes et filles n’ont pas accès à des installations sanitaires sécurisées ni à des moyens sûrs et efficaces de gérer leur hygiène menstruelle, elles ne peuvent pas vivre leurs règles dans la dignité. Les moqueries, l’exclusion et la honte associées aux règles mettent également en péril ce droit à la dignité.
  • Du droit à un standard correct de santé et de bien-être– Femmes et filles peuvent souffrir de conséquences négatives sur leur santé à cause de l’absence de produits et de structures sanitaires pour gérer leur santé menstruelle. La stigmatisation des règles peut également les empêcher de demander un traitement contre les douleurs et troubles associés aux règles, ce qui affecte leur santé et leur bien-être.
  • Du droit à l’éducation– L’absence d’un lieu sécurisé ou de la possibilité de gérer son hygiène menstruelle ainsi que le manque de médicaments pour traiter les douleurs menstruelles peuvent contribuer à un plus grand absentéisme scolaire et donc à de mauvais résultats scolaires. Plusieurs études ont confirmé que si les filles ne peuvent pas correctement gérer leurs règles à l’école, leurs résultats scolaires en souffrent.
  • Du droit au travail– L’accès limité à des moyens sécurisés de gérer son hygiène menstruelle et à des médicaments contre les douleurs et les troubles menstruels limitent également les opportunités professionnelles des femmes et des filles. Elles peuvent renoncer à certains emplois ou bien être contraintes à sacrifier des heures de travail et de salaire. Les besoins liés aux règles, comme les pauses pour aller aux toilettes, sont parfois pénalisés, ce qui entraîne une inégalité dans les conditions de travail. Femmes et filles peuvent également souffrir de discrimination au travail à cause des tabous qui existent autour des règles.
  • Du droit à la non-discrimination et à l’égalité des genres– La stigmatisation et les normes associées aux règles peuvent renforcer les pratiques discriminatoires. Les barrières liées aux règles qui s’appliquent à l’école, au travail, dans les services de santé et les activités publiques perpétuent également les inégalités de genre.
Menstruations et Covid 19
Quels effets la pandémie de COVID-19 peut-elle avoir sur la capacité des personnes menstruées à gérer leurs règles ?

Les effets de la pandémie peuvent avoir un impact significatif sur la capacité des personnes menstruées à gérer leurs règles en toute sécurité et en conservant leur dignité :

  • Les perturbations des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène, comme le manque de maintenance des égouts ou l’interruption de l’approvisionnement en eau ou rupture de stock de consommables auront un impact direct sur la capacité des personnes à gérer leurs règles.
  • Les pénuries et les interruptions des chaînes d’approvisionnement peuvent entraîner la perte de l’accès pour les communautés aux serviettes hygiéniques, aux tampons et autres produits d’hygiène menstruelle
  • Les personnes mises en quarantaine, qui ont soit contracté le COVID-19 soit sont entrées en contact avec quelqu’un qui l’avait contracté, peuvent se retrouver avec un accès limité aux produits d’hygiène menstruelle ou à l’eau courante.
  • Le stress économique pour les familles qui sont sous-employées à cause de la pandémie peut les conduire à faire passer d’autres besoins en priorité, comme la nourriture ou le paiement des factures, et ainsi négliger les produits d’hygiène menstruelle.
  • L’augmentation des prix des produits d’hygiène menstruelle à cause de la demande accrue, des achats dictés par la panique ou des interruptions dans les chaînes d’approvisionnement peuvent priver les personnes menstruées de ces produits, ou bien en tout cas de ceux de leur choix.
  • Le manque de connaissances sur ses règles et sa ménarche peut générer du stress et de l’anxiété. La pandémie peut limiter l’accès aux informations essentielles sur l’hygiène menstruelle à cause de la perturbation des services de santé habituels, de la fermeture des écoles, de l’accès limité à la technologie et de la suspension des programmes communautaires.

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